La forêt des sortilèges

 

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SPECTACLE: La Forêt des sortilèges
ANNÉE DE CRÉATION: 1993
GENRE: Spectacle pour enfant à partir d’une pièce en alsacien de Fritz Steffan.
TECHNIQUE: Manipulation de marionnettes à tige et des techniques diverses.

Les marionnettes ont été fabriquées à partir de bois naturels tournés, collectés pour Simplicius Simplicissimus et réalisées par la Coréenne Lee Young Lan. Elle avait obtenu cette matière et couleur particulière grâce à un travail minutieux de
teinture au goutte-à-gouttes avec de la cire de bougies colorées.
La manipulation se faisait par rotation ou balancement sur des axes animés par
des fils en coulisse.
Le sorcier Steinhart est fait d’un vieux bois en décomposition, monté dans un sac
de toile de jute avec des capsules de bouteilles. Ainsi chaque mouvement de la
marionnette émettait un cliquetis. Ses yeux étaient lumineux et pouvait s’allumer
et s’éteindre au rythme de la parole. Son apparition et disparition se faisait par
rotation sur des charnières.
Kasperle , le lutin farceur a endossé le corps d’une mailloche en bois de l’atelier,
le public l’entendait venir de loin grâce au tintement de ces clochettes.
L’ours Belzébuth est une silhouette en peau dans un tambour fabriqué à partir
d’un tamis pour trier le sable.
Hansele le petit garçon et sa transformation en âne sont réalisés avec les chutes de la peau du tambour de l’ours. Cette marionnette pouvait se transformer de garçon en âne par une simple ficelle sur laquelle il fallait tirer.
Le décor d’ensemble était composé de sacs de toile de jute blanchi tel un paysage
de neige.
Le manipulateur manipulait soit debout derrière le décor soit devant le décor sur
un petit chariot accroché aux fesses tel les “Kuruma Ningo” japonais.
La “Fée-Lumière” faite d’une centaine de plumes de duvet collées, était animée par la lumière de deux lampes. Elle n’a pu être exposée car les mites sont passées par là et ont grignoté toute la magie et la poésie de ce personnage. Mais nous
envisageons de la restaurer quand nous aurons trouvé les mêmes plumes de duvet blanc….

Simplicius

 

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SPECTACLE: Les aventures de Simplicius – Simplicissimus
ANNÉE DE CRÉATION: 1992
(Prix du Jury des professionnels au 27ème Festival de Marionnettes de
Zagreb),
GENRE: Récit historique sur la guerre de trente ans. Cette guerre avait
ravagé 80% de la population rurale en Alsace et dans toute l’Allemagne.
Bertold Brecht a écrit sur la même période trouble sa “Mutter Courage” “Mère
Courage”


C’est un univers baroque inspiré des traditions du carnaval en Forêt Noire,
sabbats de sorcières etc…
Gilbert Meyer y joue le rôle de l’Aventurière Courage qui raconte l’histoire de
Simplicius.
TECHNIQUE: Théâtre de marionnettes à mains, instruments de musique et
objets avec des masques, gaine (sous la forme d’une peau de lapin)
Les prototypes des masques ont été réalisés par la Coréenne KIM EUN YOUNG
puis sculptés par le tchèque MIROSLAW TREJTNAR et patinés par la Coréenne
LEE YOUNG LAN.
L’idée de travestir des objets par des masques nous est venue des nombreuses
natures mortes de l’époque.
Les objets utilisés ont été collectés dans la nature, et dans l’imaginaire de la
ferme de mon enfance : par exemple nous avons pris des vessies pour des
lanternes en mettant des ampoules 40W dans des vessies de porcs, pour
diffuser de façon très particulière la lumière sur la table de manipulation.

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HOKUS POKUS quelque part FAUST

affiche-hokus-pokusANNÉE DE CRÉATION: 1994
Prix de la meilleure performance au Festival International Lutke 2000 à Ljubljana en Slovénie.
GENRE: Théâtre d’objets
TECHNIQUE: masques sur objets, machineries théâtrales à vue et machineries
musicales.
Adaptation du mythe de Faust à partir de la version strasbourgeoise du
Puppenspiel de Faust.
L’histoire raconte que Goethe aurait commencé à écrire son Faust après avoir vu le Puppenspiel de Faust à Strasbourg. Quelle version avait il vu?
Nous avons retrouvé cette version, retranscrite au début du 19 ème siècle pour des marionnettes à gaines chez M. Peter Steineman, un vieux marionnettiste berlinois qui avait une collection considérable sur Faust.
Ici ne sont utilisés que des têtes et des mains de marionnettes à gaines qui vont être installées sur différents supports en fonction du jeu. Le corps de Faust est un simple classeur jaune sur lequel une tête et des mains vont prendre différentes
positions.
Les marionnettes ont été sculptées par MIRSOLAW TREJTNAR qui avait sculpté les masques de Simplicius et plus tard les marionnettes de Robin des bois.
Pour les besoins du spectacle “En vous tant d’autres” DANIEL DEPOUTOT
a mécanisé l’apparition des diables.
Dans cet univers de diablerie vous pourrez voir l’enfer du décor :
une série de prototypes de Mephisto et des clones de têtes de Hanswurst, le
personnage comique qui pouvait apparaître par-çi par- là, la belle Hélène qui
séduira le Docteur Faust et Wagner le serviteur de Faust.
La caisse avec le tableau électrique, tel que l’on pouvait en voir dans de vieux
castelets de marionnettistes du début du 20ème siècle, était le laboratoire de Faust et une passerelle le reliait à l’enfer.
Le personnage de Méphisto qui a les yeux lumineux, était relié à l’enfer par un fil
électrique rouge, tel un cordon ombilical dont il n’a pu se défaire.
Toute la technique du spectacle était visible comme un prolongement du
laboratoire de Faust.
La scénographie d’origine de 6 m x 5 m représentait un plateau de théâtre qui
s’était affaissé au centre. Les passerelles étaient truffées de bidouilles musicales
qui faisaient des sons de façon aléatoire en fonction des déplacements du
manipulateur.

Zwack et les épouvantails

affiche-zwackANNÉE DE CRÉATION: 1996
GENRE: Théâtre de jardin
TECHNIQUE: Théâtre d’objets avec un mainate
Sur le devant une transposition de l’univers d’un jardin ouvrier avec ses éléments kitsch théâtralisés : nains de jardins, petits jardins, couvercle soleil en épouvantail, le tuyau d’arrosage qui rêve de jouer son grand rôle de serpent dans la création du monde.
A l’arrière deux personnages réalisés avec des outils de jardin représentent Caïn et Abel. A côté une tête de poupée posée sur un broc endosse le rôle de Blanche Neige malgré ses cheveux un peu trop blonds. Elle est en admiration devant son “Prince Georges aux ailes d’Argent” qui viendra la libérer de la pomme empoisonnée qu’elle a dans sa gorge.
Au-dessus un petit retable dans un tiroir représente la mère de Blanche Neige qui
rêve de l’enfant qu’elle voudrait avoir.
Ces figurines sont dignes de faire partie du catalogue des “Zwackeries”. Ce terme développé par le théâtre Tohu-Bohu représente une forme de création spontanée, de “kitcheries” et autres installations en tout genre tel que l’on peut les trouver dans l’univers des jardins ouvriers.
Le mot Zwack désigne en alsacien le chient-dent et signifie aussi le sens ou
l’absence de sens.
A l’arrière un panneau représente un nain de jardin qui chevauche un cerf ainsi
que de nombreuses installations autour des nains de jardin réalisé par Tohu Bohu: Attention un nain peut en cacher un autre, ”naintellectuels” prière de s’abstenir, mais attention pas “nainportequoi” dans le traité de “nanologie” appliqué de Tohu – Bohu.

Hiatus

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Hiatus, le berger venu d’ailleurs : spectacle sur la résilience. Conte raconté avec des ARTAS “Art-tablettes”, procédé inventé par Gilbert Meyer qui consiste à raconter une histoire avec le support de tablettes. Certaines scènes de l’histoire sont peintes ou sculptées sur ces supports en polystyrène extrudé peints par Rolf Ball et manipulées de façon à apporter une dynamique au récit.